Sooth. Cesar! Ces. Ha! who calls? Casca. Bid every noise be still:-Peace yet again. (Music ceases.) Ces. Who is it in the press that calls on me? I hear a tongue, shriller than all the music, Ces. What man is that? Bru. A soothsayer bids you beware the ides of March. Ces. Set him before me, let me see his face. Cas. Fellow, come from the throng: Look upon Cesar. Ces. What say'st thou to me now? Speak once again. Sooth. Beware the ides of March. Ces. He is a dreamer: let us leave him;-pass. (Sennet. Exeunt all but BRUTUS and CASSIUS.) Cas. Will you go see the order of the course? Bru. Not I. Cas. I pray you, do. Bru. I am not gamesome: I do lack some part Of that quick spirit that is in Antony. Let me not hinder, Cassius, your desires; I'll leave you. Cas. Brutus, I do observe you now of late: I have not from your eyes that gentleness, And show of love-as I was wont to have: You bear too stubborn and too strange a hand Over your friend that loves you. Bru. Cassius, Be not deceiv'd: if I have veil'd my look, I turn the trouble of my countenance Merely upon myself. Vexed I am, Of late, with passions of some difference; Which give some soil, perhaps, to my behaviours: Nor construe any further my neglect, Forgets the shows of love to other men. Le devin.-César! Cés. -Holà! qui m'appelle? Casca (s'adressant à ceux qui l'environnent). — Faites cesser (La musique cesse.) le bruit. Silence, encore une fois! Cés. Qui est-ce qui dans la foule m'a appelé ainsi? J'entends une voix, plus perçante que le son des instruments, crier : César! Parle! César se tourne pour entendre. Le devin. - Prends garde aux ides de mars! Cés. Quel est cet homme? Brut.- Un devin qui vous avertit de prendre garde aux ides de mars. Cés. - Amenez-le devant moi, que je le voie en face. Cés. C'est un visionnaire.-Laissons-le: passons. (Les Musiciens exécutent un air martial.) Tous sortent, excepté BRUTUS et CASSIUS. Cass.-Voulez-vous aller voir l'ordre de la course? Brut.-Non pas moi. Cass.-Je vous en prie, venez. Brut.-Je n'ai pas de goût pour les jeux. Il me manque quelque chose de l'humeur vive et enjouée d'Antoine. Mais vous, Cassius, suivez votre intention; je vais vous laisser. Cass. Brutus, je vous observe depuis quelque temps. Je ne reçois plus de vous ces regards affables, ces marques d'affection que j'avais coutume de recevoir; vous montrez trop d'éloignement et de roideur à votre ami qui vous chérit. Brut.-Ne vous y trompez point, Cassius. Si mes regards sont voilés, c'est que je les tourne, troublés et confus, sur moimême. Depuis quelque temps je suis tourmenté de passions contraires, de conceptions qui me sont personnelles. Il en résulte peut-être quelque altération dans mes manières. Mais que mes bons amis, et vous êtes de ce nombre, Cassius, n'en soient point affectés; qu'ils ne voient rien de plus dans ce changement, sinon que le pauvre Brutus, en guerre avec lui-même, oublie involontairement de donner aux autres des signes extérieurs de son amitié. Cas. Then, Brutus, I have much mistook your passion, By means whereof, this breast of mine hath buried Thoughts of great value, worthy cogitations. Tell me, good Brutus, can you see your face? Bru. No, Cassius: for the eye sees not itself, But by reflection, by some other things. Cas. 'Tis just: And it is very much lamented, Brutus, That you have no such mirrors as will turn That you might see your shadow. I have heard, Bru. Into what dangers would you lead me, Cassius, For that which is not in me? Cas. Therefore, good Brutus, be prepar'd to hear: And, since you know you cannot see yourself So well as by reflection, I, your glass, Will modestly discover to yourself That of yourself which you yet know not of. To all the rout, then hold me dangerous. (Flourish and shout.) Bru. What means this shouting? I do fear, the people Choose Cesar for their king. Cas. Ay, do you fear it? Bru. I would not, Cassius; yet I love him well:But wherefore do you hold me here so long! What is it that you would impart to me? If it be aught toward the general good, Cass. Alors je me suis bien trompé, Brutus, sur votre souffrance intime; et cette méprise a retenu ensevelies au fond de mon cœur des pensées d'un haut prix, de profondes méditations. Dites-moi, bon Brutus, pouvez-vous voir votre propre visage? Brut.-Non, Cassius; car l'œil ne peut se voir sans un autre corps qui le réfléchisse. Cass.-C'est juste; et l'on se plaint beaucoup, Brutus, que vous n'ayez pas de miroirs qui réfléchissent dans vos yeux votre excellence cachée, et qui vous rendent visible votre image. J'ai entendu plusieurs des citoyens de Rome les plus respectés, sauf l'immortel César, s'entretenir de vous, Brutus, et, gémissant sous le joug qui pèse sur cette funeste époque, souhaiter que le noble Brutus fit usage de ses yeux. Brut. Dans quels périls voudriez-vous m'entraîner, Cassius, en me pressant de chercher en moi-même ce qui n'y est pas ? Cass.- Préparez-vous donc à m'écouter, Brutus; et, puisque vous ne pouvez jamais vous voir aussi bien que par la réflexion, je vais vous servir de miroir, et vous montrer de vous-même ce que vous ne connaissez pas encore. Ne vous méfiez pas de moi, excellent Brutus. Si j'étais un plaisant de profession; si je prodiguais au premier venu les serments d'une amitié banale; si vous appreniez que je flatte en rampant, que je serre dans mes bras des citoyens que je déchire ensuite; si vous veniez à savoir que dans les festins je prostitue mon amitié à la tourbe des convives, alors tenez-moi pour un homme dangereux. (Acclamation.) Brut.—Que signifie cette acclamation? Je crains que le peuple ne choisisse César pour roi. Cass.-Vraiment ! est-ce que vous le craignez? Je dois donc penser que vous ne voudriez pas qu'il le fût. Brut. Je ne le voudrais pas, Cassius, et cependant je l'aime d'une amitié sincère. Mais pourquoi me retenez-vous si longtemps? que voulez-vous me révéler? Si c'est quelque chose qui Set honour in one eye, and death i'the other, And bade him follow: so, indeed, he did, I, as Æneas, our great ancestor, Did from the flames of Troy upon his shoulder Did I the tired Cesar: And this man Is now become a god; and Cassius is A wretched creature, and must bend his body, If Cesar carelessly but nod on him. He had a fever when he was in Spain, And, when the fit was on him, I did mark How he did shake; 'tis true, this god did shake : His coward lips did from their colour fly; And that same eye, whose bend doth awe the world, Did lose its lustre : I did hear him groan : Ay, and that tongue of his, that bade the Romans |