Puslapio vaizdai
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Corin vient offrir au faux cavalier et à Célie de les mener voir un berger maltraité par sa bergère.

SCÈNE SIXIÈME.

En effet, il les conduit dans une autre partie de la forêt où Phébé rebute les soupirs et les hommages de Silvius. Rosalinde, indignée d'une telle rigueur, se montre, pour la reprocher à Phébé et rabaisser ses charmes. Tout à coup, en la voyant sous son habit d'homme, Phébé tombe amoureuse d'elle; et quand les deux cousines sc sont éloignées, Phébé, sous prétexte de répondre une lettre injurieuse à ce cavalier qui a décrié sa beauté, lui fait porter par Silvius une déclaration d'amour.

ACTE QUATRIÈME.

SCÈNE PREMIÈRE.

Un long entretien entre Orlando et Rosalinde; elle s'amuse à médire de son sexe et de l'amour, avec plus d'esprit que de goût et de décence.

SCÈNE SECONDE.

Des seigneurs ont tué un daim; Jacques leur dit de chanter; ils chantent, et voilà une scène.

Silvius apporte à Rosalinde la lettre de Phébé; il en excuse d'avance les termes, qu'il croit impertinents. Rosalinde le rend bien confus, en lisant tout haut les expressions les moins équivoques d'une tendresse un peu vive de la part d'une bergère.

Olivier, le frère d'Orlando, se présente à Rosalinde; et, après lui avoir demandé si elle n'était pas le cavalier à qui son frère a donné par badinage le nom de sa maîtresse, il lui raconte qu'Orlando a trouvé son frère aîné endormi dans la forêt des Ardennes, et près d'être dévoré par un serpent et une lionne; que, malgré les torts de ce frère, son persécuteur, il a fait fuir le serpent, et combattula lionne; qu'un soudain remords s'est élevé dans le cœur du frère coupable, lorsqu'il s'est réveillé et a reconnu qu'il devait la vie à l'objet de ses mauvais traitements; qu'enfin Orlando blessé envoie informer Rosalinde de cette aventure. Olivier montre un mouchoir teint du sang de son frère; et, à cette vue, la sensible Rosalinde s'évanouit, faiblesse qui rend son sexe un peu suspect à Olivier,

ACTE CINQUIÈME.

SCÈNE PREMIÈRE.

Touchstone force un paysan niais de renoncer à la main d'Audrey.

SCÈNE SECONDE.

Olivier confie à son frère Orlando qu'il est devenu amoureux de la jeune fille qu'il a vue près du cavalier auquel son frère l'a député.

Rosalinde vient voir son amant, et lui promet, grâce, ajoute-t-elle, à des secrets magiques qu'elle

possède, de faire paraître Rosalinde, quand elle voudra, et de la lui donner pour femme.

Phébé accourt la relancer avec sa tendresse de fraîche date, à laquelle Rosalinde promet de répondre bientôt définitivement.

SCÈNE TROISIÈME.

Encore Touchstone et Audrey: deux pages du duc chantent, et Touchstone critique leur chanson et leur voix.

SCÈNE QUATRIÈME.

Rosalinde, qui s'est chargée de satisfaire la passion d'Orlando, demande au duc s'il donnerait sa fille au jeune chevalier dans le cas où il la retrouverait. Le duc s'y engage. Rosalinde fait promettre ensuite à Phébé d'épouser Silvius, dans le cas où elle-même refuserait la main de Ganymède (c'est le nom que Rosalinde a pris ). On pense bien qu'il lui est ensuite facile de remplir les conditions de ces arrangements, en reparaissant sous les habits de son sexe. Célie, qui a pris un amour subit pour Olivier, l'épouse; Touchstone s'unit à Audrey. Pour comble de joie, un frère d'Olivier et d'Orlando, Jacques des Bois, vient raconter que Frédéric s'était avancé avec des troupes dans la forêt des Ardennes, pour ravir la liberté à son frère, lorsqu'il a rencontré un saint ermite qui l'a fait repentir de son usurpation; qu'il rend donc le sceptre au légitime duc, et veut désormais

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mener une vie religieuse dans la forêt. Le misanthrope Jacques, au lieu de suivre son maître à la cour, comme il l'a suivi dans l'exil, prend la résolution de tenir compagnie au nouveau converti.

Johnson regrette que, trop pressé de terminer son ouvrage, Shakspeare n'ait pas traité l'entrevue de l'ermite et de l'usurpateur, et ait perdu ainsi l'occasion de donner une grande leçon de morale, dans laquelle il aurait pu naturellement déployer toute la richesse de son génie philosophique.

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T. II.

(TROÏLUS AND CRESSIDA.)

Il serait difficile de déterminer le genre de cette pièce. Appartient-elle à la comédie héroïque, ou à la parodie? Ces deux formes s'y trouvent en concurrence. C'est une idée bizarre que celle de prendre les principaux personnages du poëme d'Homère, pour les affubler d'un costume grotesque, et les grouper autour d'une coquette et d'un jeune étourdi, dont les amours très peu édifiants forment tout le sujet de la pièce. C'est l'Iliade travestie.

On ne peut néanmoins douter que cet ouvrage n'appartienne à Shakspeare. Sa manière y est trop profondément empreinte. On peut croire qu'il s'est trompé; mais c'est une erreur qui est tout à lui, et plusieurs passages nous prouvent qu'elle n'aurait pas été facile pour d'autres.

ACTE PREMIER.

SCÈNE PREMIÈRE.

Troie.

Troïlus, un des plus jeunes fils de Priam, est amou reux de Cressida, fille de Calchas, prêtre troyen, qui a passé dans le parti des Grecs. Cressida est restée dans Troie, sous la surveillance de son oncle Pandare, personnage quelquefois plaisant, mais trop vil pour

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