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(MUCH ADO ABOUT NOTHING.)

Le sujet de cette pièce, qui a quelque rapport avec l'épisode de Ginevra, dans le cinquième chant d'Orlando Furioso, a été emprunté par Shakspeare au Recueil d histoires tragiques de Belleforest.

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Le gouverneur de Messine, Léonato, reçoit un message de don Pèdre, prince d'Arragon, qui lui apprend sa récente victoire, et fait l'éloge de la bravoure qu'a montrée un jeune comte florentin, nommé Claudio.

Une nièce de Léonato, Béatrice, insigne rieuse, interroge le messager sur un des courtisans du prince, Bénédick, qui est en homme ce qu'elle est en femme. Elle plaisante beaucoup sur lui, avec moins de décence que d'esprit, et moins d'esprit que de bizar

rerie.

Don Pèdre arrive, entouré d'une suite nombreuse, ayant à ses côtés don Juan, son frère naturel, qui vient de se réconcilier avec lui, Claudio et Bénédick. Dès que Bénédick et Béatrice sont en présence, la lutte s'engage par un déluge de quolibets, que les Anglais appellent humour.

ESSAIS LITTÉRAIRES SUR SHAKSPEARE. 253 Claudio, quand tous les témoins sont retirés, confie à Bénédick la passion qu'il a conçue pour la belle Héro, fille de Léonato. Bénédick, grand ennemi du mariage, commence par le railler, et révèle ensuite son secret à don Pèdre, qui promet de servir Claudio, et veut, avant que de parler au père, sonder le cœur de la fille, à la faveur d'un bal masqué, pendant lequel il entretiendra Héro, sous le nom de Claudio.

SCÈNE SECONDE.

Maison de Léonato.

Antonio, le frère de Léonato, raconte au vieillard qu'un de ses gens a entendu le prince dire au comte, qu'il se proposait, cette nuit, de parler d'amour à Héro. Cette scène est entièrement oiseuse; car Léonato prend le parti de laisser faire le prince, et d'attendre une communication officielle de cette passion naissante.

SCÈNE TROISIÈME.

Don Juan témoigne à son favori Conrade la haine cachée qu'il conserve à son frère, et à l'ami de ce frère, Claudio. Un autre de ses confidents, Borachio, vient lui apprendre qu'il a entendu un entretien du prince et du comte; et que le prince d'Arragon se propose de faire obtenir à Claudio la main de Héro. Don Juan espère de trouver moyen de mettre obstacle au bonheur du favori de don Pèdre.

ACTE SECOND.

SCÈNE PREMIÈRE.

Léonato prévient sa fille de la démarche que le prince doit faire auprès d'elle, et lui prescrit d'y répondre favorablement. Béatrice, non moins ennemie du mariage que Bénédick, plaisante en style grotesque sur les recommandations que Léonato fait à sa fille.

Le bal masqué commence. Don Pèdre s'insinue dans le cœur de Héro, sous le nom du comte. Don Juan inspire à Claudio un sentiment de jalousie, que don Pèdre a bientôt dissipé, en déclarant qu'il a obtenu le consentement de Léonato, pour l'union de Héro et du comte. Toute cette scène, fort longue, est surchargée d'entrées et de sorties, et tout l'intérêt dramatique s'y noie dans le flot des plaisanteries que laissent échapper Bénédick et Béatrice.

Non content d'avoir assuré le mariage de son ami avec celle qu'il adorait, don Pèdre trouve piquant de faire croire à Bénédick et à Béatrice qu'ils sont épris l'un de l'autre, et de les forcer ainsi à faire un mariage d'inclination. Cette idée est d'un excellent comique ; c'est la meilleure de l'ouvrage : à elle seule, elle suffirait pour une pièce charmante. Il est fâcheux que Shakspeare n'ait fait que la concevoir et la préparer, sans lui donner son développement naturel.

SCÈNE SECONDE.

Borachio imagine, de concert avec le prince Juan, un stratagème qui doit rompre le mariage de Claudio. Il est aimé d'une dame d'honneur de la fille de

Léonato. Il se charge de la faire passer la nuit pour

la belle Héro, et de monter par la fenêtre dans son appartement. Don Juan aura conduit sur le lieu même don Pèdre et Claudio, qui ne pourront manquer d'être trompés par

les

apparences.

SCÈNE TROISIÈME.

Jardin de Léonato.

Bénédick est assis dans un bosquet. Don Pèdre, Claudio et Léonato, feignant de né le pas voir, s'entretiennent entr'eux sur la passion qu'il a inspirée à Béatrice, et qu'elle s'efforce de masquer sous une gaieté et une malice feintes. Ils se promettent de cacher l'amour de cette belle infortunée à celui qui en est l'objet, et dont l'humeur fantasque et moqueuse prendrait avantage d'un tel secret, pour tourmenter et faire mourir de chagrin sa pauvre amante.

Resté seul, Bénédick, qui a donné dans le piége, s'apitoie sur les souffrances dont il est la cause, et ne veut pas prolonger le martyre de Béatrice. Elle vient l'avertir qu'on l'attend pour le festin, et il interprète les mots dont elle se sert, comme autant de témoignages de sa tendresse mystérieuse.

ACTE TROISIÈME.

SCÈNE PREMIÈRE.

Cette scène est la contre-partie de la précédente, et la critique pourrait relever ce double emploi d'un même moyen. Pendant que Béatrice est cachée, Héro et une de ses amies, Ursule, s'entretiennent de l'amour de Bénédick pour elle, et répètent à peu près ce qu'avaient dit don Pèdre, Léonato et Claudio.

Béatrice n'est pas moins accessible à la séduction que Bénédick, et elle se promet bien de ne pas laisser son amant mourir d'amour.

SCÈNE SECONDE.

Un appartement de la maison de Léonato.

Don Pèdre et Claudio raillent Bénédick sur la mélancolie et l'air rêveur qu'il laisse paraître. Insensible à ces plaisanteries, Bénédick emmène Léonato pour lui confier son amour.

Don Juan veut accuser la vertu de Héro devant son amant ; il offre de donner des preuves de la déloyauté de cette belle. Sa fausse révélation plonge dans la douleur don Pèdre et Claudio, qui se donnent rendez-vous, pour la nuit prochaine, sous les fenêtres de Héro.

SCÈNE TROISIÈME.

Une rue.

Deux constables, Dogberry et Verges, donnent des instructions à la garde de nuit. Dogberry, per

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